Commode galbée en placage d'amarante marqueté... - Lot 391 - Thierry de Maigret

Commode galbée en placage d'amarante marqueté en feuilles dans des encadrements. Elle ouvre par trois tiroirs sur deux rangs. Montants et pieds cambrés. Ornementation de bronze dorés et ciselés à décor d'encadrements à agrafes et coquilles ; entrées de serrure à masques et ombilics ; chutes à rosaces et rinceaux, sabots et cul de lampe. Poinçon au « C » couronné. Estampilles de Pierre MIGEON, peut-être exécutée par Etienne DOIRAT Paris, vers 1730 (restaurations d'usage ; certains bronzes rapportés) H : 83 - L : 130 - P : 63 cm Certaines caractéristiques stylistiques de cette commode la situent au début du règne de Louis XV, c'est-à-dire au début des années 1730. En effet, elle est encore fortement marquée par la rigueur des compositions de la décennie précédente, particulièrement dans le profil de la façade et le chantournement des pieds, ainsi que son fort épaulement, qui évoquent certains ébénistes de l'époque Régence tels qu'Etienne Doirat ou Charles Cressent, et les début de Bernard II Van Risemburgh. Son décor de bronze ciselé et doré appartient également en majorité à cette période charnière de la fin de l'époque Régence, mais présente aussi les balbutiements du rocaille Louis XV, particulièrement dans le traitement des chutes déchiquetées qui remplacent les espagnolettes du style précédent. Plusieurs commodes, portant l'estampille de Pierre Migeon, ont été attribué à Etienne Doirat par J-D. Augarde (« Etienne Doirat, menuisier en ébène », in the J. Paul Getty Museum Journal, Volume 13/1985). L'une d'entre elles semble parfaitement illustrer cette attribution : la commode du Musée Carnavalet à Paris (illustrée dans A. Forray-Carlier, Le mobilier du musée Carnavalet, Dijon, 2000, p.46, n°11), dont la décoration de bronze doré, particulièrement les espagnolettes et les entrées de serrures, se retrouve quasi exclusivement dans l'oeuvre de Doirat. Ce dernier semble avoir conservé l'exclusivité de ses modèles de bronzes en les faisant fondre à la demande pour son