Ce sabre, objet phare de la collection, fut produit par la manufacture de Naples pour Joachim Murat. Ce dernier était un des plus fidèles lieutenants de Napoléon 1er. Il collectionna les honneurs et les grades devenant Roi de Naples en 1808. Murat offrit ce sabre au Général Grenier. Cet officier multiplia les victoires militaires sous la révolution, le consulat et l'Empire, devenant chef d'état-Major de l'armée de Naples sous les ordres de Murat en 1810. La manufacture royale de Naples connaît sous le règne de Murat ses heures de gloire, réalisant des armes de luxe d'un style très caractéristique qu'on retrouve sur ce sabre tel les têtes de rivets taillés à pointes de diamants en acier poli glace. Toutefois ce dernier est aussi fortement inspiré de l'œuvre du célèbre Nicolas-Noël Boutet (Directeur de la manufacture de Versailles) comme les motifs de la croisée et des quillons.
Ce sabre rejoint les collections du château de Fontainebleau, qui œuvre à élargir son département consacré au Premier Empire, souhaitant présenter au public à la fois l’art de cette époque mais aussi tous ceux qui ont joué un rôle majeur.
 
La vente aux enchères a vu aussi les prix s’envoler pour l'écrin à bijoux de Joséphine Bonaparte  réalisé par Biennais et adjugé 60000 euros. Ce très bel objet d'art est réalisé en bois plaqué de bois de racine et d’ébène décoré de motifs en argent gravé. Il illustre le savoir-faire unique du plus célèbre tabletier et orfèvre du début du XIXème siècle.
 
La vacation se poursuivait le lendemain (vendredi 8 avril) par la vente d'autres collections, elle a offert à d’autres objets datés du 1er Empire de belles adjudications. Ainsi une assiette en porcelaine de Sèvres dit du service "des quartiers généraux", a atteint le prix de 50 000 euros.
 
Enfin il convient de citer également pour cette vente les beaux résultats des souvenirs du Maréchal Certain de Canrobert, grand militaire qui fut élevé à la dignité de Maréchal de France par Napoléon III en 1856, son bâton de Maréchal fut adjugé 72600 euros. A noter aussi le rare casque de garde du corps de Monsieur, d’époque Restauration, qui a atteint la somme de 30000 euros.
 
Le total des adjudications pour ces deux jours de ventes est de 1 470 000 euros frais inclus. Tous les résultats de la vente sont disponibles sur www.thierrydemaigret.com.