PLAQUES DE CUIVRES : sujets religieux, scènes mythologiques ou scènes de genre, botanique, portraits, chasses
par ou d’après :Altdolrfer, Beham, Bessa, Le Brun, Berghem, Boilly, Bonnet, Boucher, Buffet, Carrache, Coypel, Dali, Demarteau, G.Doré, V. Dongen, Fragonard, Huet, Isabey, Le Prince, Maratti, P.Mignard, Oudry, Poiteau, Redouté, Rigaud, H.Robert, de Troy, C. et J.Vernet, Watteau , Wille.
ESTAMPES anciennes et modernes de l’école flamande, française ou italienne
par ou d’après : W.Ablett, J. Audran, Della Belle, Bellmer, Blomaert, Brauner, U.da Carpi, Chasseriau, Daumier, Freundlich, Ph. Galle, A.Ghisi, Gleize, Goltzius, H.Goudt, F.Goya, Hermann-Paul, Kisling, Kupka, Matta, Meryon, Oudry, F.Parmigiano, Piranesi, J.Rigaud, Valtat, Watteau
Quelques cuivres du fond BASAN et autres provenances dont les maisons d’ édition BARÉ - DAYEZ spécialisée en imagerie ou HAUTECOEUR, vente d’estampes et reproductions.
Voici présentés à la vente un grand nombre de plaques de cuivre rescapées, survivantes au fil du temps, épargnées des fonderies d’où l’on recyclait le métal semi- précieux pour le transformer en obus, en alliage pour canon, statue équestre ou fourniture de plomberie.
Une partie de ces cuivres proviennent de l’ancien fond Basan.
Afin de mieux connaître l’histoire de Pierre- François Basan, nous reproduisons ici un extrait du texte de monsieur P. Casselle paru dans le “ Dictionnaire des éditeurs d’estampes à Paris sous l’ancien régime “ Promodis Editions du Cercle de la Librairie 1987.
BASAN Pierre-François (1723 - 1797) graveur, éditeur et marchand d’estampes fait son apprentissage chez son cousin maternel Etienne Fessard puis chez Jean Daullé. Epouse en 1751 Marie Drouet fille d’un marchand chapelier d’Angers dont le père est décédé, son tuteur est le graveur Noël Le Mire. Trois enfants naissent. De 1750 à 1754, Basan participe à différentes entreprises de la gravure de reproduction, La Galerie Royale de Dresde, ou l’Illustration naturelle de Buffon.
En 1754, il abandonne la gravure et se consacre à l’édition et au commerce, avec une telle efficacité que le duc de Choiseul le désigne comme “ le maréchal de Saxe de la curiosité”.
Il constitue un réseau commercial aux dimensions européennes, de Rome à Londres, Stockholm, Varsovie et Saint-Pétersbourg et associe à ses affaires son gendre Etienne-Léon Poignant, fils d’un marchand de vin et neveu d’ Etienne Fessard.
L’inventaire fait après le décès de Marie Drouet sa femme, recense près de cinq mille plaques de cuivre dans les magasins de Basan dont un certain nombre de Rembrandt. Pour faciliter son commerce, Basan avait réuni en six volumes parus sous la forme de L’Oeuvre de Basan, plusieurs centaines d’estampes. Pour ses diverses entreprises Basan a fait travailler une équipe de jeunes graveurs, la plupart formés par Le Bas, Beauvarlet, Le Mire ou Wille, Alix, Blot, Chateau, Choffard, Delignon, Guttemberg, Halbou Legrand, Le Veau, Mme Lingée, Macret, Maleuvre, Martini, Patas, Ponce, etc..
Basan mit a profit les connaissances acquises dans son commerce pour devenir aussi l’un des experts les plus sollicités de Paris tant pour les inventaires après décès que pour l’organisation de ventes aux enchères et la rédaction de catalogues : vente Pierre-Jean Mariette (1775), Neyman (1776), marquis de Ménars (1782). Il publie un Dictionnaire des graveurs réédité en 1789.
Durant toute sa carrière il a défendu les intérêts de sa profession.
On peut suivre sa trace en plusieurs adresses : en 1751, il habite place Maubert, puis rue St Jacques en 1754, fin 1758, c’est rue du Foin, en 1762 et 1763, il est rue du Battoir puis de nouveau rue du Foin et se fixe définitivement en février 1769 lorsqu’il devient propriétaire de l’hôtel Serpente dans la rue du même nom.
Veuf depuis 1788 il se retire des affaires à la fin de 1789, le 19 Mai 1792 pourtant, il achète encore le fond des frères Le Campion. Il meurt le 12 Février 1797,