Important cabinet en ébène et/ou bois noirci... - Lot 219 - Thierry de Maigret

Lot 219
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Estimation :
8000 - 15000 EUR
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Résultat : 23 400EUR
Important cabinet en ébène et/ou bois noirci... - Lot 219 - Thierry de Maigret
Important cabinet en ébène et/ou bois noirci gravé, guilloché et sculpté en bas-relief; l'extérieur présente à la partie supérieure une frise à trois scènes de guerriers après des batailles; les deux portes centrées de panneaux octogonaux représentant des scènes de la vie d'Alexandre; les angles à écoinçons représentant les Saisons ou des allégories, dont celles de la justice et de la Marine. Ces deux portes découvrent un intérieur comportant douze tiroirs gravés de larges rinceaux fleuris encadrant deux battants dissimulant un riche intérieur architecturé en perspectives augmentées de miroirs; au centre une peinture représentant une jeune femme tenant un bouquet, en arrière-plan un jardin et un château. Il repose sur son piétement à ceinture comportant deux tiroirs soulignés de tabliers chantournés; les montants à douze colonnes torses et à bagues réunis par une tablette; pieds tournés. Les plaques des entrées des serrures à motifs rayonnants et lambrequins marqués «M. D...Tre/Dijon». Époque Louis XIII (restauration d'usage; serrures changées). Ce type de cabinet, à la composition originale et fortement architecturée, dit «cabinet d'ébène», marque la véritable naissance de l'ébénisterie parisienne. C'est dans les décennies avoisinant le milieu du XVIIe siècle, sous Louis XIII, que la plupart des exemplaires connus est réalisé, parfois l'accent est mis sur le décor sculpté, plus ou moins exubérant, parmi sur le décor marqueté du théâtre dont les jeux de miroirs reflètent les motifs et les colorations des essences de bois, toutefois, tous ces cabinets en ébène présentent tous des caractéristiques communes étudiées par Daniel Alcouffe, notamment, ils ouvrent tous par une façade à deux vantaux et reposent sur des piétements assortis, l'intérieur est divisé en tiroirs encadrant deux petites portes dissimulant le théâtre, enfin, la partie supérieure du piétement offre une ceinture présentant également des tiroirs (voir D. Alcouffe, «La naissance de l'ébénisterie: les cabinets d'ébène», dans le catalogue de l'exposition Un temps d'exubérance. Les arts décoratifs sous Louis XIII et Anne d'Autriche, Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 2002, RMN, Paris, p. 212-217). Parmi les exemplaires de cabinets en ébène connus de la même époque et réalisés dans le même esprit que celui que nous proposons, mentionnons notamment: un premier modèle, décoré de scènes inspirées de l'Endymion de Jean Ogier de Gombauld, roman publié en 1624, qui fait partie de la collection du Victoria and Albert Museum à Londres [inv. 1651:1-3-1856]; ainsi que deux autres modèles qui sont illustrés dans M. Riccardi-Cubitt, Un Art européen: Le Cabinet de la Renaissance à l'époque moderne, Les éditions de l'amateur, 1993, p. 192-193; enfin, mentionnons particulièrement un dernier cabinet de ce type, de composition similaire à celui que nous présentons, qui est conservé au Musée national d'Histoire du Château de Frederiksborg à Hillerød au Danemark [inv. B 511]. H: 193 - L: 170 - P: 56 cm MODIFICATION : Le piétement est associé réalisé au modèle avec des éléments anciens  
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