*Sabre d'honneur d'infanterie dit briquet,... - Lot 141 - Thierry de Maigret

Lot 141
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*Sabre d'honneur d'infanterie dit briquet,... - Lot 141 - Thierry de Maigret
*Sabre d'honneur d'infanterie dit briquet, décerné par le Premier-Consul au citoyen Plomion Louis Roch, sergent de la 55e ½ brigade de ligne. Nomination du 1er vendémiaire an XII. Garde en argent, poinçonnée, à une branche à décor de filets ; quillon se terminant par un bouton go­dronné ; calotte unie, tenue sur l'extrémité de la queue par un clou en argent ; fusée en bois recouverte de basane, filigranée d'argent. Lame d'officier, à faible cambrure et gorge latérale, gravée de trophées et signée au talon : “... fourbis­seur à Metz”, le nom : “Spol” a été rayé. Fourreau de cuir fort à deux garnitures en argent ; chape à bouton, gravée à l'arrière : “Le premier Con­sul au Cen Plomion Louis Roch Sergent de La 55ème ½ Brigade de Ligne pour Action D'Éclat -Mfre à Versailles Etrepse Boutet” ; bouterolle à dard en fer en forme de bouton. Longueur 91 cm. Le cuir du fourreau s'est resserré en vieillissant ; basane de la poignée usée ; lame assez oxydée. Époque Consulat. Assez bon état. On joint une affiche manuscrite à l'encre sépia et à l'aquarelle reprenant le texte des Fastes de la Légion d'honneur, concernant les états de services de Plomion. Elle est signée et datée en bas : “Péronne Dés­sin typographique, de CH. Rivage. JER. 1845”. Ce sabre a beaucoup servi et fut probablement utilisé par ce militaire, tout au long de sa carrière, ce qui explique le changement de lame, lorsqu'il est devenu sous-officier, puis officier (voir ses états de services). POINÇONS sur la garde : - “B Y” dans un ovale, Denis BROUILLY, premier contrôleur ; - “D” dans un cercle, D'AUDIGNÉ inspecteur ; - les poinçons de contrôle, de titre et de garantie de l'argent ne sont pas visibles, ils se trouvent sous la fusée, comme c'est souvent le cas. PROVENANCE : collection Fernand BEAUCOUR, vente Drouot, étude Thierry de MAIGRET, le 13 mai 2009, n° 94. ÉTATS DE SERVICES : PLOMION Louis Roch, né le 15 août 1764, dans le département de la Somme, entra au service le 11 novembre 1782, dans le 58e régiment d'infanterie, devenu 55e demi-brigade et 55e régiment de ligne ; il fit les campagnes de 1782 et 1783 en Espagne ; celle de 1790, en rade de Brest et celle de 1791, en Amérique. Caporal, le premier octobre 1790 ; il fut fait fourrier, le 1er janvier 1791 et sergent, le 15 mars 1792. Il servit aux armées des Ardennes, du Nord et de Sambre et Meuse, depuis 1792 jusqu'à l'an IV ; il se distingua particulièrement, le 8 mai 1793, à l'affaire du bois de Bonne-Espérance, près de Valenciennes, où il fut blessé d'un coup de feu à la jambe gauche. Passé à l'armée d'Italie, il y fit la guerre de l'an V à l'an VIII. Le 30 prairial an VII, à la bataille de la Trebia, dans le village de Castel San Juan, accompagnant lui seul l'adju­dant major REBOUL, de son bataillon, ils firent mettre bas les armes à un peloton de vingt soldats autrichiens embusqués dans un jardin, et les emmenèrent prisonniers. Le 1er messidor, à la même affaire, le 3e bataillon de la 55e se trouvait exposé au feu meurtrier de deux pièces de canon qui portaient le ravage dans ses rangs. Le chef de brigade demande un sous-officier et trente hommes de bonne volonté pour s'emparer de ces pièces. Le sergent PLOMION sort des rangs le premier, il est bientôt suivi par les volontaires demandés. Ces braves soldats, sans s'in­quiéter du danger qui les menace, traversent une colonne russe et s'emparent des pièces après avoir tué tous les canonniers qui les servaient ; mais, assaillis par des forces considérables, ils sont obligés d'abandonner les pièces après avoir combattu avec la plus rare intrépidité. Dans cette lutte terrible, tous ses compagnons d'arme ont trouvé un glorieux trépas ; il ne lui reste plus qu'un seul des trente braves qui l'avaient accompagné. PLOMION se fait jour, les armes à la main, pour rejoindre son bataillon qui, pendant ce temps, avait été contraint de battre en retraite. Le soldat qui lui restait est grièvement blessé et ne peut plus le suivre ; il est donc forcé de continuer seul son mouvement de retraite, s'arrêtant à chaque pas pour repousser l'ennemi qui le pressait de trop près. Il allait atteindre son bataillon lorsqu'il s'entend appeler et aperçoit au milieu d'un groupe de Russes le porte-drapeau qui, mortellement blessé, faisait un dernier effort pour reprendre le drapeau qu'on venait de lui enlever. À cette vue, l'intrépide PLOMION s'élance sur les Russes, il tue et disperse à coups de baïonnette tout ce qui s'oppose à son pas­sage. Arrivé auprès du soldat russe qui s'était emparé du drapeau, il le lui arrache des mains, l'emporte et rejoint son bataillon au milieu d'une grêle de balles que les Russes font pleuvoir autour de lui. Après avoir remis son précieux dépôt entre les mains de son sergent major, il re­tourne au combat ; mais, blessé d'un coup de feu qui lui traverse le corps et lui brise deux côtes, il fut fait prisonnier et conduit en Hongrie. Lors de sa rentrée des prisons de l'ennemi, il alla rejoindre à Rouen
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