Six assiettes de table en vermeil du service... - Lot 205 - Thierry de Maigret

Lot 205
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Estimation :
18000 - 22000 EUR
Résultats avec frais
Résultat : 25 760EUR
Six assiettes de table en vermeil du service... - Lot 205 - Thierry de Maigret
Six assiettes de table en vermeil du service Borghese, par Martin-Guillaume Biennais, Paris, 1809-1819. À bordure de feuilles d'acanthe, gravé sur le marli des armoiries surmontées d'une couronne royale. Poinçons : titre (950°/°°), garantie et orfèvre. D : 27 cm - Poids : 4 196 g Provenance : - Prince Camille Borghèse (1775-1832), époux de Pauline Bonaparte (1780-1825) - Vente du Palais Borghèse, Giacomini and Capobianchi, Rome, 28 mars- 9 avril 1892, partie du lot 847 - Don Antonio Licata - Prince Baucina - Ercole Canessa - Vente collection Edith Rockfeller Mc Cormick, American Art Association/Anderson galleries, New York, 5 janvier 1934. - Vente Ader, Picard, Tajan, 18 juin 1975. Camille Borghèse (1775-1832) est issu d'une très ancienne famille noble italienne, originaire de Sienne. Au XVIIe siècle, la famille fait construire à Rome une magnifique villa qui contient une importante collection de tableaux anciens et de statues antiques. Proche des idées révolutionnaires françaises, Camille s'engage dans l'armée révolutionnaire française dès 1798 et rencontre en 1803 le général Bonaparte qui le prend sous son aile et lui fait épouser sa sœur Pauline le 6 novembre 1803. Le couple n'est pas heureux et n'aura pas d'enfants. Le prince Borghèse, naturalisé français, accompagne l'empereur dans plusieurs campagnes militaires en Prusse et en Autriche. Il est cependant contraint par Napoléon de lui vendre sa collection d'antiques pour huit millions de francs, collection aujourd'hui conservée au musée du Louvre. Nommé en 1807 gouverneur général des départements au-delà des Alpes par l'empereur, Camille Borghèse s'installe à Turin où il recrée une cour. C'est probablement pour magnifier ce grand train de vie qu'il commande à MartinGuillaume Biennais la réalisation d'un imposant service de table en vermeil de plus de mille six cents pièces vers 1809. En effet, seules les armoiries du prince sont présentes et les poinçons apposés datant de 1809-1819 ne peuvent corroborer l'hypothèse d'un cadeau de mariage de l'empereur à sa sœur Pauline et son beaufrère, le mariage ayant eu lieu dès 1803. Il est néanmoins possible que Pauline ait participé également à la commande originale. Afin de compléter le service, le prince commande d'autres pièces à des orfèvres italiens jusqu'en 1814, date de son exil à la chute de l'Empire. Il se sépare de Pauline et se retire à Rome et à Florence où il meurt en 1832, léguant sa fortune à son frère François, prince Aldobrandini (1776-1839). Aucun document n'a été conservé sur la commande originale de ce service et nous ne connaissons pas le nombre exact de pièces. MartinGuillaume Biennais est l'orfèvre principal de cette commande mais il sous-traite quelques pièces notamment à Jean-Baptiste Claude Odiot et Pierre-Benoit Lorillon. Il est complété par des orfèvres florentins et turinois après 1810. Le service est mentionné pour la première fois lors de la vente aux enchères du Palais Borghèse et de son contenu à Rome en 1892. Celui-ci est vendu en un seul lot à trois propriétaires successifs avant d'être acheté par Madame Edith Rockfeller McCormick qui le prête au Art Institute de Chicago entre 1924 et 1932. A sa mort en 1934, le service est vendu en presque cent cinquante lots, ce qui explique sa présence dans diverses collections privées et publiques (Metropolitan Museum de New York, Château de Fontainebleau, etc.) dans le monde entier.
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