Jean-Pierre LAYS (1827-1885)

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Jean-Pierre LAYS (1827-1885)
Le Bien et le Mal; les bons et les mauvais fruits Toile d'origine. En bas, un n° 313 et au dos une étiquette 14 et I. Signé en bas à droite et daté 1871. Restaurations anciennes. Cadre d'origine en bois et stuc doré. 194 x 128 cm Expositions : - Exposition de la Société des Amis des Arts de Lyon, Palais Saint-Pierre, 1872. - Salon de 1874, n°1108 : Le Bien et le Mal; les bons et les mauvais fruits - Exposition de la Société des Amis des arts d'Avignon, 1876, n°111. Historique : - Vendu par l'artiste au lyonnais Auguste-Antoine Genin fin mai 1877, en vue de sa donation éventuelle au musée de Grenoble; - Galerie Charles Dussere à Lyon fin 1888 (voir notice de notre n° précédent). Œuvres en rapport : - Esquisse peinte sur carton, 33 x 25 cm, collection particulière, - Grande aquarelle préparatoire, collection particulière. Bibliographie : - Adèle Souchier, Une visite à l'exposition Universelle de 1872, Revue du Lyonnais, série 3 - n°14, p. 242 - Aimé Vingtrinier, Lays, peintre de fleurs, Lyon, éditeur : H. Georg, 1889, p. 51-52, p. 80 - Catalogue de l'exposition «Les peintres de l'âme Art lyonnais au XIXe siècle», Lyon, musée des beaux-arts, juin-septembre 1981, p. 183, n°190 (esquisse). Elisabeth Hardouin Fugier et Etienne Grafe citent un extrait du manuscrit inédit et livre de compte de Laÿs (n°71, colonne 34) concernant notre toile. La clef de ce tableau est donnée par l'inscription en latin sur le faux livre ouvert, sculpté sur le fronton de l'urne quadrangulaire : «opera illorum sequuntur illos». Tirée de l'Apocalypse de saint Jean (chapitre 14, verset 13), elle signifie, à propos du repos éternel des croyants qui ont fait le bien, que leurs œuvres, leurs actions les suivront : tout le bien que peut réaliser quelqu'un au cours de sa vie compte, et la mort ne le fait pas disparaître. C'est donc bien la balance du jugement dernier, ornée d'une tête de lion, qui est représentée au-devant du bas-relief de l'ange à la trompette. Sur le plateau le plus lourd, on trouve les deux symboles de l'Eucharistie, le raisin pour le vin et les épis de blé pour le pain, et des pêches, groupées par trois, désignant la Trinité. Sur le plateau à sinistre, des espèces végétales empoisonnées surmontent des bogues piquantes de châtaignes, fruits funéraires de la Toussaint et évoquant le Purgatoire. Au sol, en bas à gauche, le serpent du mal s'enfuit alors qu'à droite, on aperçoit des immortelles, violettes et primevères, fleurs de la vie éternelle, d'espérance et de vertu. Dans son article sur le Salon, le journaliste Bepp. écrivait dans le quotidien «Le mémorial de la Loire» du 30 mai 1874, page 3, une critique enthousiaste : «M. Lays a au Salon deux petits tableaux d'un réel mérite : Roses variées, Fruits et un troisième qui est capital et qui s'intitule : Le Bien et le Mal, les bons et les mauvais fruits. Au milieu du tableau, une balance; dans chaque plateau, des fruits, mais bien différents. Ici des prunes nacrées, des pêches à la peau veloutée, de gros raisins à la petite peau tendue et ballonnée, des grenades qui semblent rire par toutes leurs fentes; tout ce que la nature offre de meilleur. Dans l'autre plateau, les fruits empoisonnés, les plantes vénéneuses, les Voisin et les Brinvilliers de nos jardins et de nos champs. Voici la coloquinte, la belladone, la trop fameuse digitale, la troupe innombrable des champignons, auteurs de tant d'assassinats, coupables de crimes sans nombre. Quelle abominable réunion de scélérats ! N'y a-t-il pas quelque danger à regarder longtemps ce tas de monstres ? Heureusement, je vois que les bons fruits sont en plus grand nombre et que la balance penche du côté du Bien.»
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