Rare jardinière en tôle laquée, à contre-fond crème, à décor - Lot 115

Lot 115
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Estimation :
3000 - 5000 EUR
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Result : 4 000EUR
Rare jardinière en tôle laquée, à contre-fond crème, à décor - Lot 115
Rare jardinière en tôle laquée, à contre-fond crème, à décor au naturel de scènes animées d'amours dans des perspectives paysagées. Monture de bronze ciselé et doré, à petits pieds sabot à feuilles d'acanthe. A l'intérieur des bacs en zinc, permettent de disposer deux rangées de fleurs, de cinq bouquets chacune. Cette jardinière a été probablement conçue sous la direction du marchand mercier: GRANCHEZ, pour sa boutique à l'enseigne du Petit Dunkerque. Vers 1770 H: 16,5 - L: 24 - P: 14 cm Le dessin général de cette rare jardinière est caractéristique des années 1765-1770. Son décor, composé de plaques de tôle laquées, est lui représentatif de l'art des marchands-merciers parisiens de l'époque, sorte de marchands d'objets de luxe. La tôle peinte faisait partie de ces nouveaux matériaux recherchés dont le but était, tout comme le vernis Martin, de concurrencer les laques orientales. Des brevets d'invention furent déposés par certaines manufactures spécialisées dans la réalisation d'objets ornés d'éléments en tôle peinte, notamment celle de Samousseau ou bien celle nommée La Petite Pologne (voir C. Sargentson, Merchants and luxury markets, Londres, 1996, p.88). Mais, c'est surtout l'entreprise créée par Charles-Raymond Granchez qui devint la plus réputée dans ce type d'objets. La boutique était installée quai de Conti à l'enseigne du «Petit Dunkerque» et connut un immense succès. En 1775, le marchand passa une annonce dans l'Avant-Coureur dans laquelle il proposait à la vente des objets aux formes nouvelles en tôle peinte «amalgamé en argent» parmi lesquels figuraient notamment des encriers. Une étiquette de ce marchand figurait sur un encrier dont les panneaux de tôle peinte sont très proches de ceux de la jardinière que nous proposons ce qui permet l'attribution du modèle (vente Doucet, Paris, Galerie Georges Petit, le 8 juin 1912, n°231)
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