Nicolas de LARGILLIERRE (Paris, 1656-1746)

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Nicolas de LARGILLIERRE (Paris, 1656-1746)
Portrait du peintre Pierre Parrocel (1670-1739) Toile, agrandie en haut de 4 cm Cadre en tilleul sculpté et doré, travail de la vallée du Rhône du XVIIe, recoupé et redoré. Haut : 93 cm Larg : 73 cm Marque de châssis sur les quatre côtés. Au revers de la toile une inscription reprenant probablement une ancienne signature au dos de la toile d'origine :'peint par n de Largillierre. / 1732' Sur le châssis inscription à l'encre ‘ponce' Etiquette du XVIIIe ‘... de France' OEuvre en rapport : Un autre version est conservée au musée Calvet d'Avignon Bibliographie : G Brunel, La peinture française du XVIe au XVIIIe siècle Catalogue raisonné du Musée Calvet d'Avignon, Silvana éditoriale, 2015, p.81 Etienne-Antoine Parrocel (1817-1898), dépositaire des archives familiales, rédige les biographies des peintres de sa famille en 1861. D'après le catalogue manuscrit de sa collection, conservé à la documentation du Musée Calvet (folio 141), notre tableau est l'original de Largillière et se trouve chez M. Poncet, et celui du Calvet une réplique en tout point identique à la nôtre (Brunel, op. cit.). Cette provenance «»Poncet»» est confirmée par l'inscription à l'encre sur le châssis. Au cours de sa longue carrière de portraitiste de la noblesse et de la bourgeoisie parisienne, Nicolas de Largillière a également aimé représenter ses confrères artistes, laissant d'eux des portraits d'apparat dans leur atelier. Citons le Portrait de René Frémin (anciennement identifié à Nicolas Coustou) à la Gemäldegalderie de Berlin, Thomas Germain et sa femme (Lisbonne, Fondation Calouste S. Gulbenkian) ou ses propres autoportraits, comme celui conservé à la National Gallery of Art de Washington (1707) et au château de Versailles (1711). Sur nombre d'entre eux, on retrouve des éléments rappelant leur condition : un chevalet ou des outils de travail, auxquels s'ajoutent souvent des statuettes à l'arrière-plan du tableau. Appartenant à la dynastie de peintres des Parrocel, Pierre a fait carrière dans sa ville natale, Avignon. Formé chez son oncle Joseph Parrocel entre 1685 et 1688, puis à Rome dans le cercle de Carlo Maratta entre 1689 et 1692, il travaille pour les particuliers mais aussi au service de confréries et d'églises, réalisant de grands retables et des cycles entiers, parmi lesquels l'Histoire de Tobie entre 1733 et 1738 pour l'hôtel de Noailles à Saint-Germain-en-Laye, (aujourd'hui au Musée des Beaux-Arts de Marseille). Il retourne à Rome en 1695, en 1699 et enfin en 1719. Cela ne l'empêche pas de se rendre plusieurs fois à Paris, d'abord en octobre 1730 pour être agréé par l'Académie, puis en 1732 pour le mariage de son fils Pierre Ignace. On situe l'exécution de ce portrait à l'une de ces deux dates. Il y retourne une dernière fois à l'été 1738 pour livrer ses dernières commandes. Le peintre porte un habit de velours marron et un gilet brodé, rehaussés par la dentelle des manches et du jabot, et s'est apprêté au point que la poudre de sa perruque est tombée sur ses épaules. Il affirme son statut d'artiste avec le porte-crayon qu'il tient à la main. L'Annonciation, qu'on aperçoit sur son chevalet à l'arrière du tableau, rappelle qu'il a peint ce sujet à plusieurs reprises. Ses ?uvres sur ce thème sont exposées dans plusieurs églises provençales : Sainte-Marthe de Tarascon, Saint-Pierre de Rognonas, à Saint-Césaire à Arles et à celle de la Nativité-de-Marie à Graveson. En Avignon, se trouvent trois retables sur le même thème : le premier à Saint-Symphorien-des-Carmes, le deuxième dans la sacristie de la cathédrale Notre-Dame-des Doms d'Avignon et le troisième au musée Calvet. Pour autant, une composition très semblable se perçoit dessinée au second plan de l'autoportrait de Largillière de 1711 (Versailles). Sur une étagère à droite, des moulages de sculptures d'enfants jouant, motif fréquent chez Largillière, peuvent servir de modèles au peintre représenté. Nous remercions Monsieur Dominique Brème d'avoir confirmé le caractère autographe de ce tableau. Il l'inclura dans le Catalogue raisonné de l'oeuvre de Largillierre à paraître.
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